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Avis public

Recommandations quant à la prise en charge des infections gonococciques pendant la pénurie de céfixime

Date de début :
26 septembre 2014
Date d’affichage :
31 mars 2015
Type de communication :
Avis
Sous-catégorie :
Médicaments
Source :
Santé Canada
Problème :
Approvisionnement
Public :
Professionnels de la santé
Numéro d’identification :
RA-41601

Révisée: Avril 2015

Question

L’Agence de la santé publique du Canada (l’Agence) a été informée d’une pénurie nationale de céfixime qui devrait durer jusqu’en septembre 2015. À l’heure actuelle, il n’y a qu’un seul fournisseur canadien de céfixime; toutefois, la pénurie découle d’un problème mettant en cause un fabricant tiers. Les infections gonococciques sont de plus en plus résistantes à la pénicilline, à la tétracycline et aux quinolones, et les céphalosporines de troisième génération sous forme orale et injectable sont les derniers traitements de première intention disponibles. Étant donné que le céfixime est l’un des traitements recommandés pour les infections gonococciques, la pénurie de ce produit nuit à nos efforts de lutte contre cette infection.

L’Agence collabore étroitement avec les régulateurs de Santé Canada pour mettre au point des options qui permettraient d’atténuer la pénurie à plus long terme. Comme stratégie d’atténuation de la pénurie à court terme, svp conserver le stock disponible de céfixime pour les patients atteints d’une infection gonococcique chez lesquels le traitement de ceftriaxone est contre-indiqué (ou dans les milieux où son utilisation est impossible), et utiliser des traitements alternatifs au céfixime pour des infections non gonococciques.

De concert avec le groupe d’experts responsable des Lignes directrices canadiennes sur les ITS, l’Agence présente aux professionnels de la santé les recommandations provisoires qui suivent sur le traitement et le suivi des infections gonococciques jusqu’à ce que les problèmes d’approvisionnement soient résolus.

Diagnostic

Idéalement, des échantillons devraient être prélevés de tous les sites d’exposition; il faut aussi envisager d’utiliser la culture (si possible) et les tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN), surtout chez les patients présentant des symptômes et chez les contacts identifiés des cas. La culture permettra d’effectuer des tests de sensibilité aux antimicrobiens. Pour en savoir plus sur les analyses en laboratoire et obtenir des renseignements propres aux sites, veuillez consulter la section Analyses et diagnostic en laboratoire, et prélèvement et transport des échantillons du chapitre sur les Infections gonococciques.

Traitement/Administration

  • Pendant la pénurie de céfixime, le traitement de première intention des infections anogénitales et pharyngées non compliquées est un traitement d’association avec la ceftriaxone 250 mg par voie intramusculaire et l’azithromycine 1 g par voie orale. Dans les cas d’infections compliquées, veuillez consulter la section Traitement du chapitre sur les Infections gonococciques.
    • La voie d’administration privilégiée de la ceftriaxone 250 mg est l’injection intramusculaire profonde dans le muscle fessier antérieur ou le muscle dorsofessier. L’inconfort peut être réduit lorsque le médicament est reconstitué avec 0,9 ml de lidocaïne à 1 % sans épinéphrine (remarque : l’eau stérile est un diluant de rechange). Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter la monographie du produit.
  • L’azithromycine 2 g par voie orale en dose unique ne devrait être employée en monothérapie qu’en cas d’allergie grave à une céphalosporine ou de susceptibilité documentée à l’azithromycine.

Déclaration des cas et notification des partenaires

La gonorrhée est une infection à déclaration obligatoire, et les autorités de santé publique doivent être avisées rapidement.

Les autorités locales de santé publique peuvent apporter leur aide pour la notification aux partenaires et pour un aiguillage adéquat des cas en vue d’une évaluation clinique, de tests, d’un traitement et d’une éducation en matière de santé.

Tous les partenaires ayant eu des relations sexuelles avec le cas index dans les 60 jours précédant l’apparition des symptômes ou la date de prélèvement de l’échantillon (si le cas index est asymptomatique) devraient être avisés, subir un test et recevoir un traitement empirique. Le traitement susmentionné devrait être offert peu importe les observations cliniques et sans attendre les résultats des analyses.

Les mêmes précautions quant à l’utilisation de l’azithromycine en monothérapie s’appliquent au traitement des contacts.

Suivi

Un test de contrôle devrait être effectué pour tous les patients dont les résultats de tests sont positifs. Afin de vérifier la résistance aux antimicrobiens, une culture est recommandée et devrait être faite dans les trois à sept jours après la fin du traitement. Il est particulièrement important de procéder à une culture pour le test de contrôle si le cas a été traité par monothérapie à l’azithromycine. En l’absence de culture, un TAAN devrait être effectué dans les deux à trois semaines suivant la fin du traitement.

Pour en savoir plus sur les recommandations relatives au suivi et les tests de contrôle, veuillez consulter le chapitre Infections gonococciques des Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement.