Maladie Ebola : Prévention et risques

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Transmission de la maladie Ebola

De personne à personne

  • Contact non protégé avec du sang, des liquides corporels ou des tissus d’une personne infectée présentant des symptômes de la maladie Ebola. Les personnes infectées ne semblent pas transmettre la maladie avant l’apparition des symptômes. Le corps de personnes décédées de la maladie Ebola est aussi considéré comme contagieux.
  • Contact sexuel non protégé avec une personne se rétablissant de la maladie Ebola jusqu’à 12 mois après une infection par un ebolavirus.
  • En milieu de soins de santé, si les membres du personnel qui prennent soin d’une personne infectée par le virus :
    • n’utilisent pas les mesures de prévention et de contrôle des infections appropriées
    • ne portent pas systématiquement et correctement l’équipement de protection individuelle requis

Contact avec des objets contaminés

  • Contact non protégé avec des surfaces souillées, des matériaux (comme de la literie) ou de l’équipement médical (comme des aiguilles) contaminés par l’ebolavirus.

Des animaux aux humains

  • Contact direct (comme la manipulation ou la consommation) avec des animaux infectés (vivants ou morts) ou leurs liquides corporels, notamment :
    • les gorilles
    • les singes
    • les chimpanzés
    • les chauves-souris (roussettes)
    • les porcs-épics
    • les antilopes des bois
    • les porcs

Au Canada, on ne retrouve aucun animal infecté naturellement par un ebolavirus. Seuls les animaux infectés présentent un risque de maladie Ebola.

Pour éviter la maladie Ebola

La maladie Ebola se propage uniquement par contact direct avec les liquides corporels d’un animal ou d’une personne infectée qui présente des symptômes de la maladie. Il n’y a aucun cas connu de transmission par simple contact (par exemple, par le fait de se trouver dans la même zone de places assises dans les transports en commun ou une salle d'attente) ou par voie aérienne.

Si vous vous trouvez dans une région touchée par des éclosions de la maladie Ebola ou si vous avez été en présence d’une personne provenant d’une région touchée qui pourrait être une source d’exposition au virus, vous pouvez réduire votre risque de contracter le virus en respectant rigoureusement les mesures ci-dessous.

Exercez de bonnes pratiques d’hygiène

Nous vous conseillons de maintenir de bonnes pratiques d’hygiène, notamment l’hygiène des mains, le nettoyage et la désinfection afin de réduire votre risque de contracter la maladie Ebola.

Lavez-vous fréquemment les mains avec du savon et de l’eau ou utilisez un désinfectant pour les mains à base d’alcool lorsque vous n’avez pas accès à de l’eau et du savon.

Éviter les contacts directs non protégés avec des liquides organiques

Évitez les contacts directs avec les liquides corporels de personnes atteintes de la maladie ou qui sont mortes de cette maladie ou d’une maladie inconnue, notamment :

  • le sang
  • les vomissures
  • la salive
  • la sueur
  • l’urine
  • les selles
  • le sperme
  • le lait maternel
  • les sécrétions vaginales

Évitez de toucher tout ce qui aurait pu avoir été en contact avec des liquides organiques infectés (comme de la literie, des vêtements, des toilettes et des articles de toilette) ou des surfaces contaminées par de tels liquides.

Éviter les régions et les activités à haut risque

Évitez tous les endroits ou les activités susceptibles de vous exposer au virus. Cela comprend les foyers ou les établissements où des personnes malades sont soignées sans que des mesures optimales de prévention des infections soient en place.

Évitez également les activités à risque élevé d’exposition dans les régions touchées par la maladie Ebola, notamment :

  • les contacts directs non protégés avec des humains infectés
  • la participation à des pratiques funéraires non sécuritaires
  • la manipulation ou la consommation d’animaux (vivants, malades ou morts), y compris la viande de brousse

Si vous ne pouvez pas éviter ces régions ou activités, il est possible d’atténuer le risque d’exposition au virus en prenant toujours les précautions appropriées, comme porter un masque, des gants, une blouse et des lunettes de protection.

Évitez les activités sexuelles non protégées

Il est important d’éviter toute activité sexuelle non protégée avec une personne malade ou rétablie de la maladie Ebola. Les ebolavirus peuvent persister pendant une période prolongée (plus de 12 mois) dans le sperme d’hommes infectés, et la transmission peut se produire lors de rapports sexuels oraux, vaginaux ou anaux non protégés. Pendant les 12 mois qui suivent une infection par un ebolavirus, on recommande que les personnes rétablies évitent les activités sexuelles ou utilisent des condoms correctement et systématiquement.

Suivez des pratiques funéraires sécuritaires

Suivez des pratiques funéraires sécuritaires pour les personnes qui sont mortes de la maladie Ebola ou d’une maladie inconnue. Les pratiques funéraires qui nécessitent un contact direct et non protégé avec le corps d’une personne morte de la maladie Ebola peuvent contribuer à la propagation de la maladie.

Si vous participez à des pratiques funéraires, utilisez toujours l’équipement de protection individuelle qui convient (masques, blouses, gants, lunettes de protection) et maintenez une bonne hygiène personnelle (lavage fréquent des mains avec de l’eau et du savon ou utilisation d’un désinfectant pour les mains à base d’alcool).

Évitez d’entrer en contact avec des animaux sauvages

Évitez d’entrer en contact avec des animaux sauvages vivants ou morts (y compris leur viande, leurs liquides corporels et leurs excréments) parce qu’ils pourraient être infectés par un ebolavirus. Les animaux connus comme une source d’ebolavirus comprennent :

  • les gorilles
  • les singes
  • les chimpanzés
  • les chauves-souris (roussettes)
  • les porcs-épics
  • les antilopes des bois
  • les porcs

Au Canada, on ne retrouve aucun animal infecté naturellement par un ebolavirus. Seuls les animaux infectés présentent un risque de maladie Ebola.

Vaccination

Il n’y a pas de vaccin homologué pour prévenir la maladie Ebola au Canada. Cependant, des vaccins expérimentaux contre le virus Ebola sont utilisés dans des situations particulières pour lutter contre les éclosions. Ce vaccin n’est pas disponible ou recommandé pour les voyageurs ou les autres Canadiens qui vivent ou travaillent dans des régions touchées par l’ebolavirus, sauf s’ils participent directement aux activités de contrôle des éclosions. Cela est dû à la disponibilité limitée de ces vaccins expérimentaux et au fait que des mesures de protection individuelle peuvent être utilisées pour réduire au minimum le risque d’exposition.

Il n’existe actuellement aucun vaccin approuvé contre les autres virus qui peuvent causer la maladie Ebola (virus Soudan, virus Forêt Taï et virus Bundibugyo).

Risque d'exposition à la maladie Ebola

Au Canada, le risque d’exposition à une source de la maladie Ebola est faible. Certains groupes professionnels, comme les travailleurs de laboratoire et les travailleurs de la santé, sont plus à risque d’être exposés à une vaste gamme de maladies infectieuses en raison de leur travail. À ce titre, ils prennent des mesures de prévention et de contrôle des infections pour réduire leur risque d’exposition.

Si un cas de maladie Ebola survenait au Canada, les autorités de la santé publique feraient une enquête et préviendraient les personnes potentiellement à risque d’infection en raison de leur exposition à la personne infectée. Ils leur fourniraient des instructions précises pour s’assurer qu’ils reçoivent le suivi approprié et les soins médicaux qui pourraient être nécessaires.

Les virus qui peuvent causer la maladie Ebola sont naturellement présents chez certains animaux du continent africain. Certains animaux infectés, comme les singes et les gorilles, sont plus susceptibles d’être malades lorsqu’ils sont infectés, alors que d’autres, comme les chauves-souris (roussettes), sont moins susceptibles de l’être. Lorsqu’une personne entre en contact direct avec ces animaux, leurs liquides corporels ou leurs excréments, elle risque d’être infectée.

Une personne infectée peut transmettre la maladie Ebola à d’autres personnes, ce qui peut entraîner une éclosion. Une éclosion peut avoir un impact limité à un petit village particulier ou s’étendre sur une vaste zone géographique, comme ce fut le cas lors de l’éclosion de la maladie Ebola en Afrique occidentale de 2014 à 2016.

Le risque réel pour une personne dépend de ses activités dans une zone touchée par la maladie Ebola et des précautions qu’elle prend pour prévenir l’infection. Ces précautions comprennent le port de gants, de blouses et d’autres équipements de protection individuelle. Les sources de virus potentielles comprennent les personnes infectées, les animaux et leurs liquides corporels ou le corps d’une personne ou d’un animal qui est décédé des suites de la maladie Ebola. Tout ce qui a pu entrer en contact avec des liquides corporels infectés (comme des draps, des vêtements, des toilettes et des articles de toilette) ou toute surface contaminée par ces liquides constitue également une source potentielle des virus.

Les personnes dans une zone touchée par la maladie Ebola et qui présentent un faible risque d’exposition sont celles qui ont un contact protégé ou occasionnel avec des sources potentielles des virus. Celles qui présentent un risque élevé d’exposition au virus Ebola sont celles qui ont un contact direct non protégé avec des sources potentielles des virus.

Professionnels de la santé et travailleurs humanitaires

Les professionnels de la santé et les travailleurs humanitaires dans les zones touchées par la maladie Ebola doivent prendre des précautions optimales et recevoir une formation pour minimiser leur risque d’exposition. Pour en savoir plus, ou si vous êtes un professionnel de la santé ou un travailleur humanitaire, veuillez consulter la section Pour les professionnels de la santé et les travailleurs humanitaires afin d’obtenir des renseignements détaillés sur les mesures de prévention dans les établissements de soins.

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